.3....PESTICIDES + NANO ..

Les agriculteurs, premiers impactés.



Les agrochimistes ont pris les agriculteurs en otage :

ils suppriment le pouvoir naturel des plantes à se reproduire, afin de pouvoir leur vendre, chaque année, des hybrides f1 qu’ils ne peuvent plus ressemer.

Ils tuent ce qui apportait naturellement la santé aux plantes, pour pouvoir leur vendre des plants sélectionnés et  "protégés"  par leurs soins: par exemple, "toutes les variétés anciennes de maïs produisaient une substance qui attirait des nématodes, de petits vers capables de venir à bout de la chrysomèle. Les agrochimistes ont fait perdre aux variétés modernes cette capacité, et ont introduit dans leurs plants sélectionnés des gènes étrangers pour les protéger". Certains produits d’enrobage de "protection" sont si toxiques, qu’un seul grain de maïs enrobé tombé dans une cuve de 5000 litre d’eau la rend impropre à la consommation.

Ils vendent aux agriculteurs des céréales "améliorées" par leurs soins, à tiges courtes. Résultat, l'épi de blé se trouve à 30 cm du sol, proche de l'humidité du sol (alors que les pailles longues des blés leur servent à s'aérer en se balançant dans le vent) et les agriculteurs sont obligés d'acheter et de pulvériser des fongicides pour éviter que les épis ne moisissent...

Ils conseillent aux agriculteurs de récolter les grains encore verts, car la conservation en silos ventilés serait dépassée, et qu’on peut à présent acheter des "antifongiques pour silos".

Les agriculteurs français, qui leur achètent (et pulvérisent) 75 000 tonnes de pesticides par an, sont privés de tous recours en cas de problème de santé: en effet, les fabricants ont parfaitement organisé la non-information. Seules les "matières actives" font l’objet d’une information sur les fiches-produits destinées aux agriculteurs. La Réglementation Pesticides porte sur le produit, pas sur les adjuvants, les solvants...; et les Nano, qui permettent pourtant aux produits de pénétrer dans les cellules, peuvent être classées comme adjuvants (voir fiche 4).

En France, (où il n’existe aucune réglementation sur la concentration de pesticides dans l’air), l’agriculteur doit mener un vrai parcours du combattant pour faire reconnaître en "professionnelle", une maladie causée par les pesticides. Seules les pathologies aigües sont vraiment prises en compte. La MSA garde farouchement ses données au sujet des maladies des agriculteurs dues aux pesticides. Pire, on s'est aperçu que l'étude AGRICAN qui concluait dans un premier temps que "les agriculteurs n'étaient pas plus malades que les autres français" a été biaisée : 40 % de la cohorte étudiée étaient des employés du Crédit Agricole, des employés de la MSA qui n'avaient jamais habité à proximité des champs. Lorsque la supercherie a été découverte, les résultats se sont bien sûr inversés... Les problèmes des nanoparticules qui se volatilisent dans les aérosols, et des particules de produit déjà au sol qui se transforment en dérivés semi-gazeux lorsqu'il fait chaud ne sont même pas envisagés. Les distances de "sécurité" ridicules (5m en grandes cultures !) se basent uniquement sur la "dérive"... des gouttelettes.

On sait pourtant que le cancer du sein est triplé chez les femmes d’agriculteurs qui préparent les pesticides dans les cuves des pulvérisateurs, que les hommes impactés par ces perturbateurs endocriniens développent plus de cancers de la prostate, des testicules et plus de leucémies, que les pesticides interfèrent avec nos neuromédiateurs entrainant dépressions et suicides.

Il est vraiment temps de remplacer l’agrochimie par l’agronomie, d’utiliser les recherches de pointe en agriculture biologique, agroécologie, permaculture, et d’abandonner les vieux modèles des années 60 qui n’apportent plus qu'une surenchère de molécules de plus en plus dangereuses au fur et à mesure que les résistances se mettent en place, molécules que nous buvons, que nous mangeons et que nous respirons.

Enseignons, au premier chef, ces nouveaux savoir-faire dans les écoles d'agriculture. Proposons les en formation continue aux cultivateurs qui en ont été privés au temps du "tout chimique". Subventionnons la main-d’oeuvre d'exploitations moyennes, en polyculture-élevage, respectueuses de notre santé, et cessons de perfuser les grosses exploitations utilisatrices de chimie qui utilisent les aides pour acheter encore plus d'hectares et concentrent les terres. Nous pouvons y parvenir car en France, nous avons les terroirs, le climat (qu'il faut tout mettre en oeuvre pour préserver), et des agriculteurs compétents sur des exploitations moyennes qu'il suffirait de former...

ET, bien sûr, refusons l'importation de produits qui ne respectent nos normes de santé. N'oublions pas que chaque pays européen garde cette liberté en ce qui concerne la Protection de la Santé Humaine. L’article 6 du TFUE (Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne) nous le permet. Il suffit de le vouloir.